Bernard Chabrol (MediaKitchen)

Quand nous sommes entourés de gens intéressants, des choses intéressantes arrivent souvent. Nous souhaitons vous faire découvrir notre petit vivier de personnalités fortes à travers des interviews riches en anecdotes piquantes et en oligo-éléments. « Meet your coworker », en immersion dans le parcours de nos coworkers.

Des montagnes autrichiennes à la moiteur de Hanoï, entre tumulte sentimental et construction personnelle, partez à la découverte de Bernard Chabrol, notre coworker globe-trotter.

 
bernard
 
Parlons d’abord de Mediakitchen, la boîte que tu as cofondé.

Mediakitchen, c’est une plateforme d’indépendants proposant des solutions de communication auprès de tous types de clients : web-marketing, web-design, gestion de projet … L’avantage, pour les entreprises, de travailler avec des freelanceurs, est que l’on travaille dans des conditions plus souples et moins chères.

Comment en es-tu arrivé à te lancer en freelanceur ?

J’ai été directeur artistique dans la filiale multimedia de la SSII, SopraGroup. J’ai été baigné dans les boites de développeurs, et travaillé pour quelques gros clients. Je ne m’étais jamais posé la question quant aux opportunités de me mettre à mon compte. Puis j’ai été poussé par Sopra à proposer mes services comme sous-traitant, en indépendant. Et on m’a directement proposé une mission pour IBM.

Mais tu n’es pas resté dans le web-design. Tu as traversé toutes sortes d’expériences professionnelles …

Pendant ma période de freelance, j’ai fait pas mal de formations, et notamment en e-learning au technocentre Renault de Guyancourt (78). A l’époque, le centre était ultra-futuriste mais l’atmosphère était … glauque. Quand j’y ai bossé, c’était la période des vagues de suicides là-bas (2005-2007, ndlr). J’ai également enseigné le web-design à Penninghen, une grande école parisienne, là où j’avais fait mes études. Et je suis en train d’arrêter le web-design. Le métier de directeur artistique en web-design devient presque caduc : les sites se ressemblent tous et le fond prend de plus en plus d’importance …

Tu travailles dans un secteur qui évolue constamment …

Il y a tellement de techniques différentes, de nouvelles tendances, qu’il faut très vite s’adapter. Et surtout, il faut savoir faire les bons choix. En l’occurrence, je pense avoir fait beaucoup de mauvais choix (rires). Par exemple, j’ai gaspillé un temps fou à maîtriser Flash …

Quelle expérience as-tu du travail en coworking ?

J’ai commencé le cowork à Luzerne en Suisse. J’ai rencontré Caroline en Autriche, alors que j’avais monté un bar à Vienne avec un ami (on a fait 2-3 grosses soirées et puis c’est tout). Avec elle, on est parti au Vietnam complètement à l’arrache. C’était un vrai besoin d’aventure à assouvir. Là-bas, j’ai fait deux coworks à Hanoï, dont un qui était assez roots dans l’ambiance … C’était hyper enrichissant de découvrir le monde des startups. Des mecs qui débarquent avec une idée, qui foncent dans le noir complet, qui ne lâchent rien … Le métier de web designer est plutôt abstrait. J’ai besoin de sortir, de voir du monde, et le coworking permet de ne pas s’enfermer. J’ai fait un paquet de coworks depuis.

Et à Cowork in Grenoble ?

Je suis venu à Grenoble par grand besoin de montagne, et j’ai découvert Cowork in Grenoble un peu par hasard. J’adore l’ambiance ici. C’est vraiment bien dans le sens où tout se coordonne. Il y a une vraie diversité dans les profils et les projets, tout le monde s’entraide.

Que peux-t-on te souhaiter aujourd’hui ?

Que Mediakitchen continue à fonctionner ! C’est mon dernier coup, il faut que ça marche. Je n’ai plus rien à perdre mais j’ai toujours plus de pression qu’avant.

Recueilli par Simon Deldique
 
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