Mercredi 27 mai, Julien Ducerf est venu à Cowork in Grenoble pour intervenir sur le thème « UX et objets connectés ». Une conférence inspirante et positive sur les enjeux du monde numérique !
Hier soir, vous étiez un public alerté à venir écouter notre Digital Consultant et spécialiste UX (Expérience Utilisateur) venu tout droit de Lyon. Organisée avec FLUPA, l’association francophone des professionnels de l’Expérience Utilisateur, cette conférence avait pour but d’analyser les enjeux actuels du numérique. Un domaine omniprésent dans notre quotidien, qui n’est pourtant pas toujours compris ou adopté par le grand public. Pourquoi ? Place à Julien :
« Monsieur Parfait »
Ça, c’est l’Homme. Enfin c’est ce qu’il a toujours souhaité être. L’Homme essaye en permanence de palier ses imperfections, c’est pourquoi il a crée les machines pour l’aider : un double numérique, un conseiller artificiel aux capacités de calcule supérieures… En effet, si l’Homme est doué de l’ouïe, de la vue ou de l’odorat, il n’est pas en mesure de connaitre son rythme cardiaque ou son taux d’oxygène seul. Prenons un joggeur par exemple. Pour savoir si il s’est amélioré d’une course à l’autre, il doit récupérer des données objectives (vitesse de course, battement de cœur par minute…). On parle de Quantified Self : mesurer ses données personnelles, les partager, et les analyser par rapport à d’autres afin de se comprendre et de s’améliorer. C’est la raison pour laquelle les objets connectés continuent de se développer.
« Des machines qui nous ressemblent »
Un objet est connecté dès qu’il est relié à un réseau d’autres objets. Il se sert alors des données de tous les autres (ce qui constitue ainsi les Smart ou de Big Data) pour répondre à nos attentes. Ce principe n’est pas nouveau, puisque les ordinateurs étaient les premiers ! Néanmoins, on constate que les objets connectés ont évolué de façon à gagner en proximité : de l’ordinateur fixe, nous sommes passés au portable, puis au smartphone, avant de porter à nos poignets des smartwatch. Pour qu’un objet puisse « nous connaitre », il faut en effet qu’il soit au plus proche de nous. Quoi de mieux que vos vêtements ou vos bijoux pour capter vos signaux corporels ?
Or, vous accepterez plus facilement de porter quelque chose qui ne ressemble pas à un disque dur… De plus, inutile de fournir une série de chiffres incompréhensibles pour analyser la course de notre joggeur. Les données brutes doivent être simplifiées, afin de fournir des conseils concrets, comme le ferait un coach humain ! C’est le défi des professionnels du digital : réussir à se placer aussi comme psychologues et designers pour créer des machines dont le mode de fonctionnement nous ressemble. A terme, l’Intelligence Artificielle sera capable d’anticiper nos besoins à partir de nos informations, comme quelqu’un qui vous connait bien.
« Le numérique fait peur »
Qui n’a jamais imaginé que les robots prendraient le contrôle du monde en 2050 ? La technologie apparait encore pour beaucoup comme une menace pour nos libertés, menaces entretenus par les médias et le cinéma… Cela fait peur parce que nous ne sommes pas éduqués au numérique à l’école, et que par la suite il est peu démocratisé par les entreprises et les professionnels du digital. Nous manquons d’information, et ce qui ne nous ressemble pas nous fait peur. Julien se dit donc lui même évangélisateur : il tente d’ouvrir les esprits sur ce domaine qui est omniprésent dans notre quotidien, mais qui est encore incompris. »Et si la technologie nous dépasse ? » A cette question posée dans le public, Julien répond qu’il croit en l’autorégulation de l’homme, équilibrée par les deux extrêmes : technophobes contre transhumanistes seront là pour hurler au scandale dès que l’un ira trop loin. On l’espère.
Bref, merci à FLUPA et à Julien pour cette conférence enrichissante ! Retrouvez les sur Twitter à @assoFlupa et @julien_ducerf